l'Abeille d'hiver
"La reconnaissance
de la nature de
l'esprit et la juste compréhension du monde phénoménal sont
essentielles dans notre quête du bonheur.
Si l'esprit s'appuie sur des
vues totalement erronées quant à la nature des choses, et les
entretient, il lui sera très difficile de se transformer de façon à
connaitre la liberté.
Concevoir une vue correcte n'est
pas une question
de foi ou d'adhésion à un dogme, mais de claire compréhension. Cette
dernière nait d'une ananlyse pertinente de la réalité.
C'est ainsi que,
peu à peu, la croyance en l'existence propre des phénomènes, sur
laquelle s'ancre notre conception erronée du monde, est mise en doute
et se trouve remplacée par une juste vision des choses." XIVème
Dalaï-lama
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Abeille du rucher de rosny
de Rosny-sous-Bois
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L'abeille
d'hiver
Je ne sais pas si l'abeille médite,
peut-être oui, peut-être non et dans ce cas méditer pourrait-il l'aider
à mieux vivre sa vie ? Car
si l'abeille nait, comme
nous. Ensuite elle travaille. Directement, sans enfance, ni
adolescence, apprenant sur le tas de ses ainées, par imitation selon
les besoins de la ruche ou en suivant son instinct.
Voila ce que l'on
peut penser ou croire. Ce serait assez simple, car
ce que l'on sait de
l'abeille
nous vient de son observation.
Une
colonie d'abeille, c'est
trois castes : la reine
pondeuse, le mâle fécondeur et
l'ouvrière
individuellement polyvalente et collectivement unique décideur du bien
de la colonie.
La reine
nait, se fait féconder une
fois pour toutes par une vingtaine de mâles, qui y laisse leur vie.
Puis elle pond, pond et repond jusqu'à plusieurs milliers d'oeufs par
jour. Que son efficacité baisse et les ouvrières lui trouve une
remplaçante en modifiant la nourriture d'une larve. Alors, soit la
vieille reine essaimera avec ses fidèles, soit elle se
battra à mort avec la ou les nouvelle(s reines(s). A la fin, il n'en
restera qu'une.
Le mâle
nait et attends. Son rôle
est de féconder la nouvelle reine en cas de mort de sa "mère" ou
d'essaimage provocant la naissance d'une nouvelle reine à féconder.
Une fois l'affaire faite, il laisse ssonorgane à la dame et en meurt,
d'autres mâles féconderont la même
reine, jusqu'à ce que la spermathèque royale soit pleine.
Les mâles
non utilisés sont conservés par la colonie au cas où il faudrait
féconder une nouvelle reine durant la saison. A la fin des miellées,
les
ouvrières éjectent ces bouches inutiles, dans le meilleur des cas en
leur
refusant l'accès à la ruche.
L'ouvrière nait et
devient nounou,
nettoyeuse,
maçonne, manutentionnaire, gardienne et butineuse, la récompense
suprême qui lui permet de s'élancer vers le relatif, vaste monde, où
elle finira sa vie en d'épuisantes récoltes.
Sauf que... d'après moi, selon mes observations,
beaucoup d'abeilles ne font rien. Rien de visible en tout cas.
Collectivement,
c'est elle qui dirige, choisi de remplacer la reine, de se débarasser
des mâles inutiles, de pondre (uniqueme nt des mâles, car non fécondé)
en cas de perte de la reine et d'essaimer.
Que vient faire
la
méditation dans la vie de l'abeille et que vient faire l'abeille dans
ce site ? Qui
sommes nous ? Sommes nous abeille d'été très
active aux beaux jours et vivant peu, ou abeille d'hiver centrée sur la conservation de la vie de
la colonie à la
mauvaise saison en vivant cinq à six fois plus longtemps ? Un peu des
deux ? Un peu touriste ?
Méditer
peut nous
aider à
trouver
"une juste vision
des choses."
En
travaillant sur mes ruches, je médite, pleinement conscient
de cet environnement à la fois bourdonnant d'activité et déterminé. Ces
colonies d'abeilles m'apparaissent comme autant de "mondes accélérés".
Une
génération d'abeille, c'est environ un mois, ce qui fait
qu'en une saison d'apiculture, nous observons des changements de
reine, la séparation et ou la réunion de colonies, une manipulation de
ces sociétés sur plusieurs générations d'abeilles, avec les
conséquences
de cet élevage.
Et
quelquefois,
lorsque je médite, j'acceuille mes abeilles dans ma
reflexion. C'est un support, une sorte de convention facile pour
plonger en soi en se protégeant de tout excès de zèle.
Vipassana signifie voir
clairement et en profondeur. Ce terme est souvent associé à Samatha, qui représente la concentration, la tranquillité
et le calme mental.
Vipassana nous ouvre sur la réalité des choses telles
qu'elles sont
réellement, au-delà de nos perceptions habituelles, souvent tatonnantes
et imparfaites.
Vipassana est aussi le nom d'un mouvement bouddhiste
Birman, qui
au 19ème siècle et au sein de la tradition Theravada,
mis au point une forme de pratique déritualisée et laïcisée axée sur la
méditation.
Voir les abeilles
Au printemps et au tout début de l'automne, je me déplace en milieu
scolaire ou professionel avec une ruche d'observation pour vous
présenter mes abeilles et le métier d'Apiculteur Contactez-moi pour
connaitre les conditions d'intervention.
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